[Chronique] La Guilde de Nod, tome 1: Genèse de Cécilia Correia

Auteur: Cécilia Correia
Titre VO: La Guilde de Nod, tome 1: Génèse
Genre: Littérature Vampirique
Editions: Rebelle
Pagination: 369
Prix: 19€

Synopsis: Londres, fin du XIXe siècle.

Elizabeth Rosebury, dite Lily, tente d'échapper à un mariage forcé. Elle est sauvée de justesse d'une agression par Guillaume, un vampire mélancolique vivant dans un étrange château.

Lily porte en elle un lourd héritage: elle fait partie de ceux que l'on nomme les descendants de la malédiction. Eux seuls peuvent devenir vampires, et Guillaume, forcé par les lois obscures de la Guilde, n'a d'autre choix que de faire d'elle sa première éveillée. Mais cette transformation leur réservera des surprises, elle les entraînera dans une aventure passionnante, à la recherche d'un mystérieux mage...

Mon avis:

Les éditions Rebelles ne sont plus à présenter. Cette jeune maison d’édition se démarque par des titres et des auteurs français talentueux. La Guilde de Nod, tome 1 : Genèse, fait partie des romans que je souhaitais vraiment découvrir. Un univers vampirique aux saveurs Victorienne, dont le synopsis avait tout pour me plaire, je me suis donc plongée avec délice dans le roman de Cécilia Correia.

Londres, fin du XIXe siècle…

Elizabeth Rosebury, tente d’échapper à un mariage forcé. Alors qu’elle se rend à un rendez-vous organisé par son père avec un gentleman, l’homme se montre bien trop intrusif et la jeune femme s’enfuit. Perdue dans les bas quartiers de Londres, elle est sauvée de justesse d’une agression par le mystérieux et séduisant Guillaume…

Elle va découvrir que son sauveur n’est autre qu’un vampire mélancolique vivant seul dans un étrange château. Mais ce dont-elle ignore, c’est qu’elle porte un lourd héritage et va l’apprendre à ses dépens. Elle fait partie des descendants de la lignée maudite par une étrange malédiction. Eux seuls peuvent devenir vampire…

Forcé par les lois obscures de la Guilde, Guillaume n’a d’autre choix que de transformer Lily, faisant d’elle sa première éveillée. Mais cette transformation recèlera une bien étrange destinée pour le couple. Entrainés dans une aventure complexe et saisissante, Guillaume et Elizabeth vont devoir faire face à un périple dangereux afin de découvrir la vérité sur l’identité de Lily…

L’engouement des nombreux lecteurs pour ce premier opus n’a pas été contagieux… Je n’ai pas du tout adhéré à ce roman pour diverses raisons.

Tout d’abord, le mythe vampirique n’a rien de bien novateur. Nous sommes face à des vampires qui se nourrissent de sang humain, qui ne peuvent pas s’exposer au soleil, qui possèdent des pouvoirs divers et variés en fonction de leurs lignées. Le seul point que l’on pourrait qualifier de « nouveauté » réside dans le fait que tous les humains ne peuvent pas être transformé, que seule une poignée « d’élus », les héritiers de la malédiction peuvent être éveillés. En dehors de cela, je n’ai rien trouvé d’innovant. Je conçois que le mythe vampirique ne puisse être réellement révolutionnaire mais j’aurais aimé autre chose, là j’ai eu l’impression de me plonger dans un énième « copié/collé ». Alors il se peut que ce genre ne me corresponde plus, ayant lu énormément de roman du genre, j’en attends probablement trop des romans que je lis à présent. L’exigence peut parfois nous faire défaut…

En ce qui concerne la trame en elle-même, là encore, je n’ai pris aucun plaisir. C’était long et laborieux, sans de véritables coups d’éclat ou de rebondissements explosifs. J’ai trouvé cela bien trop linéaire et redondant, pour ne rien vous cacher, je me suis fermement ennuyée. A partir de la transformation de Lily et de son départ avec Guillaume pour la quête de vérité, on se retrouve à voyager, de carrosse en train en passant par la mer, on ne fait que ça et au bout du compte cela devient vraiment lassant. Au bout de deux cents pages j’ai vraiment décroché… Malgré tout, j’ai persévéré, après tout je n’ai pas lu toutes ces pages pour m’arrêter en si bon chemin, je voulais tout de même découvrir le fin mot de l’histoire et là encore cela a été un véritable flop ! Je m’attendais à quelque chose de plus saisissant que ce que nous offre l’auteure.

A cela s’ajoutent les personnages… En dehors de Marcus et peut-être Lamek, je n’ai pris aucun plaisir avec les protagonistes principaux à savoir Lily et Guillaume. Lily possède tous les aspects que je déteste chez une héroïne. Elle pleure toutes les dix pages et tombe dans les pommes dès que les choses se compliquent. Elle rougit à tout bout de champ et n’est pas franchement des plus malignes… On m’a fait la réflexion que l’époque joue sur la psychologie de ce personnage, je suis bien d’accord, cela se justifie parfaitement, seulement je pense que l’auteure aurait pu la rendre un peu moins cruche, parce que c’est vraiment l’impression que j’ai eue. Quant à Guillaume, il n’a pas su non plus me séduire ou m’émouvoir. On se retrouve face à un vampire dépressif et mélancolique, hésitant et un peu trop « parfait ». Il était bien trop humain à mon goût, après tout il s’agit d’une créature de la nuit et là sincèrement je n’ai pas du tout eu cette impression d’ailleurs cela vaut également pour les autres. Mis à part quelques « vrais » méchants, les vampires ici présents sont loin de l’image que je me fais du vampire !

Autre point négatif, mais cela est tout à fait personnel. Je n’ai pas adhéré au style de l’auteure. Trop de descriptions qui ont eu pour effet d’alourdir ma lecture. Certains passages ont été une véritable torture, trop peu de dialogues et des pages noires de descriptions. Certes celle-ci sont très bien écrites mais à un moment il est vraiment superflu de savoir dans les moindres détails la décoration d’une pièce, ce qui apporte, à mon sens, aucun intérêt majeur quant à l’histoire proprement dite, et là, elles desservent le roman… Je suis pourtant une fervente adepte de Fantasy, où les descriptions sont souvent très détaillées mais là pour le coup, je n’ai pas du tout était sous le charme de la plume de Cecilia Correia.

Cela étant, j’ai été agréablement surprise de découvrir dans ce roman, quelques références au genre Steampunk, avec des machines à vapeur étranges bien imaginées, pour le coup, cet aspect n’a pas été suffisamment exploité à mon sens. J’ai également été plutôt captivée en fin de roman par les explications de Lamek quant à la Genèse et l’implication de Lilith dans l’histoire des vampires. Bien que ce thème soit souvent abordé dans les romans du genre, c’est toujours pour moi un véritable plaisir de retrouver ce personnage féminin énigmatique qui me fascine. J’ai aussi pris plaisir à découvrir les racines de la Guilde, qui forme l’autorité vampirique, mais cela est venu bien trop tard…

En conclusion, la Guilde de Nod, tome 1 : Genèse n’a pas su me séduire, pourtant certains aspects auraient pu me plaire, notamment les références à Lilith, à la Genèse ou encore le côté steampunk, cependant ces points ont été balayé par une trame trop longue, des rebondissements trop peu présents ou qui n’ont pas eu l’effet escompté, des descriptions à n’en plus finir et des personnages agaçants. Ce tome est en réalité, je pense, un prologue, une mise en bouche de l’univers de la Guilde de Nod, mais ce prélude  ne m’a pas conquise. Comme on le dit : il en faut pour tous les goûts et cela se définit parfaitement aujourd’hui avec mon ressenti… Bonne lecture à tous ;)