mardi 9 avril 2013

Interview de Julia M Tean, auteure de la saga Angela



Julia c’est un réel plaisir de te rencontrer, pourrais-tu te présenter en quelques mots ? 

Je suis une Alsacienne de 27 ans, fofolle, excentrique, écrivaine à mes heures et professeur de français le jour. 

Angela est une saga qui comportera 4 tomes, peux-tu présenter ton univers aux lecteurs qui ne l’auraient pas encore lus ? 

Angela est un univers un peu particulier puisqu’il aborde le thème des anges. Le tome 1 est une présentation, un prologue de l’univers. Angela est une jeune fille de seize ans pas comme les autres, elle va se rendre compte au fil de sa vie qu’elle est capable de voir la mort des gens qu’elle aime et elle pense qu’elle est maudite. Elle se renferme sur elle-même jusqu’au jour où elle va rencontrer un garçon, Isaac, dont elle va tomber amoureuse. Cette rencontre va complètement la bouleverser, elle se sent irrémédiablement attirée par lui mais elle va tout faire pour repousser ses sentiments de peur de le maudire à son tour. De là, un nouvel univers va s’ouvrir à elle, celui des anges…

A quel genre de lectorat s’adresse la saga Angela ? 

Aux lecteurs qui ont envie d’être surpris, aux lecteurs qui ont envie d’une histoire qui prend aux tripes, à ceux qui n’ont pas peur de verser quelques larmes, à ceux qui désirent être très en colère contre un auteur (rire) 

D’où t’es venue l’inspiration pour écrire cette saga ? 

L’inspiration m’est venue un jour en allant au travail. Je travaillais il y a quelques années à la Fnac à Belfort, j’étais dans le train, il neigeait beaucoup ce jour-là, j’ai regardé le ciel, l’ambiance était étrange et j’ai vu un corbeau traverser ce ciel blanc, j’ai eu un flash… J’ai vu un ange avec des ailes noires et de là m’est venue l’idée d’écrire une histoire avec des anges hors du commun. Quelques heures plus tard, je me suis rendue dans une cabine photomaton, pour écrire le synopsis sur un petit cahier que j’ai toujours sur moi.

Tu as choisi la mythologie des Anges pour créer ton univers, pourquoi ce thème précisément ? 

Je trouve que c’est un thème trop peu exploité aujourd’hui dans la littérature fantastique. L’ange touche à quelque chose de très mystique, un côté très sacré et j’aime tout ce qui est défendu. 

Avant d’être auteure, tu étais une lectrice, quels sont les auteurs qui t’ont donné envie d’écrire et/ou inspiré ? 

L’auteur qui m’a le plus donné envie d’écrire c’est Stephen King ! Toute petite j’ai découvert cet auteur et pour moi c’est la base, vraiment. Le réalisme des émotions qui se reflètent dans ses romans, ses personnages puissants ainsi que ce côté glauque et dérangeant m’a toujours fasciné et donné envie d’écrire. C’est sans conteste le maître de l’horreur mais il réussit toujours à me bouleverser d’une manière ou d’une autre ! 

Lorsque tu écris, suis-tu un plan établi ? 

Aucun (rire) ! Je n’arrive pas à me cantonner à un plan établi, tous ceux que j’ai écrits, je ne les ai jamais suivis, chaque fois je pars sur autre chose. Après, par rapport au tome 4, je suis obligé d’avoir un plan, afin que l’histoire tienne la route par rapport aux tomes précédents. Mais ce n’est pas un plan chapitre par chapitre, plutôt un ensemble d’idée. Par exemple, la fin du tome 4 est déjà écrite, par ce qu’on a des éléments dans tous les tomes, ça vous ne le savez pas, mais certains éléments sont disséminés dans chaque tome et permettent de savoir comment va se finir la saga Angela ! Tout est là, sans que vous le sachiez ! 

Tu es en pleine rédaction du tome 3, pourrais-tu donner à tes lecteurs un avant-goût de ce qui les attend sans trop en dévoiler? 

Dans le tome 3 Angela va devoir faire face à un énorme dilemme, elle va devoir faire un choix et sans trop vous spoiler… se sera pour la première fois un choix sentimental… 

Après la saga Angela, as-tu déjà d’autres projets en tête ? 

Oui, j’ai de nombreux projets en tête, notamment une Dystopie et chose étrange, j’ai également un vieux manuscrit entièrement écrit à la main dans mon placard que j’ai très envie de retravailler. Les années passent et l’encre commence à s’effacer, donc j’ai très envie de le réécrire avant qu’il disparaisse définitivement, d’autant que j’ai un très bon pressentiment pour cette histoire…

Tu es en pleine promotion du second tome d’Angela, comment ça se passe ? Qu’est-ce que ça fait de rencontrer ses lecteurs? 

C’est comme te rencontrer aujourd’hui… C’est intense, c’est l’aboutissement de tout. Vous en tant que lecteur vous avez besoin de rêver, et vous vous dîtes « Oh j’aime beaucoup cet auteur parce qu’elle m’a fait ressentir telle ou telle émotion » Nous en tant qu’auteur, on est heureux de rencontrer les personnes à qui on a fait ressentir ses choses. Quand on écrit, on n’écrit pas pour nous c’est pour vous et donc rencontrer des personnes qui ont l’œil brillant et le sourire aux lèvres, c’est un cadeau merveilleux ! 

Là pour la promotion du tome 2, je me sens beaucoup plus à l’aise, je revois des lecteurs que j’ai déjà rencontrés, des personnes avec qui je parle depuis très longtemps via les réseaux sociaux, les échanges sont différents mais toujours aussi gratifiants. Je ressors chaque fois grandie de ces rencontres, ça me permet aussi d’avancer, c’est tout simplement magique ! 

Tu étais présente au salon du livre de Paris, l’expérience a-t-elle était enrichissante ? 

Incroyablement enrichissante ! C’était le paradis, l’aboutissement de mon travail ! De voir une file pas possible de lecteurs qui attendent pour te rencontrer, certains viennent de très loin, on n’y croit pas, on se dit qu’on est en train de rêver, on se dit ce n’est pas normal, on a du mal à atterrir et à se rendre vraiment compte de ce qu’on est en train de vivre. Ce n’est qu’une fois sorti, que j’ai accusé le coup, que je me suis rendu compte que j’avais franchi une étape. Le salon de Paris, ce n’est pas rien tout de même ! A ce moment-là on se dit que c’est vraiment le début de quelque chose…  
 
Le premier tome de ta saga Angela est sorti en Septembre dernier chez Rebelle, mais avant ça, tu as choisi l’auto-édition, parle-nous un peu de ton parcours. Cela a-t-il été difficile ? As-tu à un moment baissé les bras ? 

Cela a été très dur ! Très très difficile, parce que les conditions de l’auto-édition sont plutôt compliquées et coûteuses. Par exemple se payer les services d’un correcteur coûtent très cher. J’ai rencontré ce problème au cours de l’auto-éditon, je n’avais pas les moyens de me payer, et un imprimeur, et le papier et un correcteur. Du coup j’ai fait appel à des correcteurs de mon entourage mais le travail effectué ne correspondait pas à celui d’un professionnel. J’ai eu droit à beaucoup de critiques par rapport à ça, les gens n’ont pas compris que c’était un roman auto-publié, et ils ont eu un regard un peu dur et ça fait très mal. En plus de ça, on ne peut pas vendre le livre comme on veut, il faut sans cesse batailler pour prouver qu’on est capable, qu’on en veut et si on a ne possède pas de fibre commerciale cela devient d’autant plus compliqué. J’ai porté mon livre à bout de bras pendant six mois, en me disant, je donne un an à ce livre pour être édité dans une maison d’édition, sinon je lâche tout. Je n’ai pas baissé les bras, j’ai fait ma propre promotion et au final j’ai eu beaucoup de chance, je n’ai pas réussi à écouler tout mon stock que si le livre avait trouvé un éditeur ! Le conseil que je donnerai à un auteur qui s’auto-édite est de toujours allé de l’avant, de se démener pour faire des dédicaces et de montrer qu’on veut y arriver, sinon ça ne marche pas. 

Pour les écrivains en herbe ou pour ceux qui souhaiteraient se faire publier, quel conseil leur donnerais-tu ? 

Je conseille de se faire lire un maximum. Il ne faut pas se dire qu’un livre est bon dès le départ, il faut vraiment avoir un regard extérieur et demander à un panel de lecteurs de tous âges de donner un avis sur le livre. Cela permet de s’améliorer, et d’obtenir quelque chose de meilleur. Il faut aussi savoir accepter la critique et ça, c’est le plus difficile mais nécessaire pour avancer. L’écriture évolue toujours, et si vous avez du talent vous pouvez toujours vous améliorer. 

Un grand merci à toi de m'avoir accordé un peu de ton temps, je te souhaite une très bonne continuation. Un mot pour la fin?

Chouette ou corbeau ? (rire) 

Retrouvez les ouvrages de Julia M Tean sur le site des éditions Rebelles, en cliquant sur les images: 




5 commentaires:

  1. J'aime beaucoup cette interview ... même si elle me fait presque regretter de ne pas avoir acheter le tome 1 hier avec la mise en avant de l'anniversaire de l'auteur.

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    1. Merci Thalia ;) Arf c'est dommage, tu aurais du te laisser tenter et puis bon j'aurais du le publeir hier... XD

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    2. Peut-être ... qui sait? :p
      Tu pouvais pas savoir et moi non plus ;) Si je dois l'avoir, je l'aurais ^^

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    3. Oui c'est sûr ^^ En tout cas j'espère que tu te laissera tenter ;)

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  2. super intéressant ma belle, ca donne envie de découvrir son roman

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