Titre VO: Eighty Days Yellow
Editions: Milady
Genre: Erotique
Pagination: 443
Prix: 15€90
Synopsis: Prisonnière d'une relation en demi-teinte, Summer, violoniste
passionnée, trouve refuge dans la musique. Elle passe ses après-midi à
interpréter Vivaldi dans le métro londonien. Quand son instrument est
détruit, elle reçoit un message d'un admirateur secret. Dominik,
séduisant professeur d'université, se propose de lui offrir un violon en
échange d'un concert... très privé.
Dominik et Summer se jettent alors à corps perdu dans une liaison sulfureuse aussi imprévisible qu'excitante. La jolie violoniste laisse libre cours à des pulsions interdites et s'abandonne enfin à la passion, mais elle va découvrir qu'il n'y a pas de plaisir sans souffrance...
Dominik et Summer se jettent alors à corps perdu dans une liaison sulfureuse aussi imprévisible qu'excitante. La jolie violoniste laisse libre cours à des pulsions interdites et s'abandonne enfin à la passion, mais elle va découvrir qu'il n'y a pas de plaisir sans souffrance...
Mon avis:
Après 50 nuances de Grey, 80 notes de jaune… Et oui vous l’aurez compris, les éditeurs
surfent plus que jamais sur la vague de l’érotisme et tous souhaitent avoir
leur phénomène érotique dans leur catalogue. Quand est-il du premier roman de
la nouvelle collection Milady ? Peut-il se mesurer et/ou surpasser LE
roman érotique de E.L James ? C’est ce que j’ai tenté de découvrir en parcourant
les lignes, Ô combien perverses de 80
notes de jaune…
Summer, jeune
violoniste passionnée, mène une existence de bohème, espérant pouvoir un jour
vivre de sa passion dévorante pour la musique. Alors qu’elle joue dans le métro
Londonien, Summer se retrouve malgré elle dans une altercation entre hooligans
et son instrument sera détruit.
Quelques jours
plus tard elle reçoit un étrange message sur son compte Facebook, dans lequel
un mystérieux inconnu lui propose de lui offrir un nouveau violon en échange de
certaines conditions. Curieuse, la jeune femme se rend au rendez-vous et fait
connaissance avec Dominik, séduisant professeur d’université. Dominik expose
ses conditions : Summer recevra un nouveau violon en échange de plusieurs
concerts très privés. La jeune femme accepte mais bien vite, l’arrogance et le
mystère qui entoure Dominik vont charmer Summer. Dominik lui fera découvrir une
nouvelle facette de sa sexualité. Une relation sulfureuse basée sur la
soumission va transformer peu à peu Summer, jusqu’au point de non-retour…
Contrairement à ce
que toutes les publicités autour du roman laissent entendre, 80 notes de jaune n’est en rien
comparable avec la saga 50 nuances… Ici pas de gestes tendres, de romance ni
même de respect. La comparaison s’arrête juste au titre (qui contrairement à
Cinquante nuances, je n’y ai pas trouvé d’explication…) et à la pratique
sexuelle abordée dans le roman à savoir le BDSM. Pour le reste, il y a très peu
de chose en commun avec le roman de E.L James…
L’histoire suit
Summer et Dominik dans la découverte de leurs limites dans le milieu fétichiste
et BDSM. Disons les choses comme elles le sont, c’est pervers, dérangeant et
avilissant. Cependant, en lecteur averti, je savais à quoi m’attendre et j’ai
tout de même passé un bon moment de lecture. La musique qui prend une part
importante dans l’histoire m’a complètement séduite. J’ai aimé la passion
dévorante qui anime Summer. Cet aspect de sa personnalité nous transporte
complètement et apporte indéniablement un petit côté magique à l’histoire. Bien
sûr, en dehors de cet aspect plus qu’appréciable le lecteur se retrouve dans un
univers où le sexe, j’aimerais jusqu’à dire le sexe crade, prend toute la place
dans la trame. Le but est là ne nous leurrons pas, après tout il s’agit d’un roman
érotique basé sur le sadomasochisme…
L’histoire est
basée sur la découverte de sensations et l’expérimentation de pratiques
sexuelles peu conventionnelles. Mais Summer ira loin, trop loin à mon sens,
dans l’assouvissement de ses désirs sexuels. Je comprends que l’on puisse
retirer une forme d’épanouissement à la soumission mais j’ai du mal à saisir
l’excitation que l’on peut retirer de l’esclavage ! La notion d’esclave me
dépasse complètement et pour moi elle est à l’encontre de la notion de plaisir.
Malgré tout, j’ai parfaitement compris le besoin de Summer de découvrir
jusqu’où elle était prête à s’abaisser pour son épanouissement sexuel. Le
chemin qu’elle empruntera au cours du roman, ses expériences tordues sont je
pense le cheminement dont elle avait besoin pour se connaître réellement.
Savoir ce qui lui plaisait ou au contraire ce qui dépassait la limite.
Notons tout de
même que Summer avait déjà pas mal de bagages pour se lancer à corps perdus
dans ce milieu BDSM, puisque la jeune femme est tout de même sacrément obnubilée
par le sexe, pour ne pas dire complètement nymphomane… Je ne peux pas dire que
je me suis attachée à elle mais j’ai compris ses besoins et son entêtement à
vouloir toujours aller plus loin. Pour moi, Summer est resté une étrangère même
si j’ai aimé sa personnalité, son côté artiste un peu cinglé qui utilise son
corps comme son violon, comme un instrument ni plus ni moins.
Dominik quant à
lui n’a pas réussi à me séduire. Pour moi, la littérature érotique se doit de
me faire fantasmer et en particulier le personnage principal masculin. Ça n’a
pas du tout été le cas, avouons tout de même que professeur d’université vivant
au milieu de livres qui sentent le vieux, ça n’a rien d’excitant… Tout du long
du roman j’avais en tête l’image d’un homme maigrichon au teint gris vêtu de
costume en velours côtelé, du coup vous imaginez bien que ma libido n’a pas été
éveillé le moins du monde ! Sa personnalité est complexe, il ne se dévoile
pas, du coup on a beaucoup de mal à le cerner et cela ne joue pas, une fois de
plus, en sa faveur. J’ai vu en lui un pervers ni plus ni moins et c’est bien
dommage ! Malgré tout, la fin du roman prend une direction plus soft et
laisse entrevoir une facette plus appréciable de la personnalité de Dominik,
donc à voir pour la suite. D’autres protagonistes évoluent aux côtés de nos
personnages principaux, et je trouve dommage qu’ils apparaissent tous comme des
êtres dépourvus de moral. Je ne connais pas personnellement le milieu BDSM mais
je doute que les gens pratiquant le sadomasochisme soient tous des personnes
avilissantes, assoiffés de sexe et sans une once de respect pour leur
partenaire. Aucun d’entre eux ne se montrent compatissant, tendre… humain tout
simplement. Autant dire que les auteurs ont choisis de nous offrir une fresque
de personnages peu réjouissants. Un brin d’humour et de gentillesse n’aurait
pas été de refus afin d’alléger un peu le roman.
La plume des
auteurs, oui parce que Vina Jackson est un pseudonyme, est très fluide et
agréable à lire. Malgré tout ce que j’ai pu dire de ce livre, une certaine
poésie se dégage clairement du roman et de l’écriture, cela reste sans conteste
le point fort de 80 notes de Jaune.
80
notes de jaune
est pour moi bien plus un roman sur la découverte d’un milieu que l’on pourrait
classer de cabalistique, une appréhension d’une pratique sexuelle très peu rependue,
qu’un réel roman érotique. L’histoire tourne plus sur l’initiation que sur une
véritable forme d’érotisme. C’est intéressant, troublant même, par moments
dérangeant certes, mais clairement intriguant et passionnant. Je me suis laissé
prendre au jeu car j’ai su prendre ce roman pour ce qu’il est, je n’étais pas
dans l’attente d’une romance et j’ai donc passé un agréable moment de lecture.
Malgré tout, la fin tend à prendre une tournure plus romantique, plus légère et
j’avoue que je suis satisfaite de ce revirement. Côté fleur bleue quand tu nous
tiens ;)
En conclusion, 80 notes de jaune a été une découverte intéressante
et j’ai vraiment passé un bon moment de lecture. Complexe, grisant, dérangeant
mais addictif, 80 notes de jaune est
tout de même une belle réussite. Il est important de ne pas prendre ce roman
pour le petit frère de Cinquante nuances de Grey mais pour ce qu’il est, une
histoire sans romance ou la perversité d’une jeune femme la poussera à
repousser les limites de l’entendement... Bonne lecture à tous ;)
je vais le lire en fin de mois mais ta chronique m'interpelle vraiment....
RépondreSupprimerJe m'en doute lol ^^ Ce roman n'est pas mauvais, au contraire, seulement je pense qu'il faut savoir à quoi s'attendre! Si tu recherches du romantisme, des sentiments etc... passe ton chemin! Nous sommes face à un roman où le sexe et plus particulièrement le sexe hard est le moteur du livre. C'est spécial, même dérangeant pour certaines scènes mais ça reste un roman à découvrir je trouve! Tu me diras ce que tu en as pensé quand tu l'auras lu ^^ Bisous et merci pour ton message Nessa ;)
Supprimerj'ai lu dernièrement dévoile moi de s.day et je n'ai pas apprécié ma lecture car beaucoup trop mielleuse, chichi et compagnie donc peut etre vais je aimer celle ci ?
SupprimerJ'ai lu aussi desperate houswives versus single mum dans le style de 80 notes je pense mais en seulement une centaine de pages, j'ai peur de la grosseur du livre : Un peu ca va mais si long est ce buvable...
Je te comprends, il est vrai que Dévoile-moi est un peu mielleux (même si j'ai beaucoup apprécié cette lecture lol) mais là il faut savoir que c'est vraiment tout le contraire ^^ Pas de sentiments, tout du moins pas avant un looonnngggg moment, mais ça reste vraiment sympa, surtout la musique qui prend une place très importante dans l'histoire! Par contre, attends-toi à ne pas pouvoir (tout du moins c'est mon ressenti personnel) à t'identifier à Summer, elle est vraiment spéciale et comme je le dis dans ma chronique, elle m'est apparue comme une étrangère tout du long du roman, comme si j'avais une position de voyeur et non pas comme en tant que lecteur, c'est vraiment bizarre comme impression ^^ Enfin, je pense que ce livre peu plaire parce qu'il a tout de même un très bon potentiel et l'histoire est très intéressante. Après, on est pas du tout dans un livre tel que Cinquante nuances ou Dévoile-moi et c'est vraiment là-dessus que je veux appuyer! C'est à découvrir quoi ^^
SupprimerEt oui c'est buvable, ça se lit vraiment très vite, les scènes hard montent crescendo donc tu as largement le temps de t'y habituer ;)
SupprimerJe l'ai tenté en part' avec Babelio mais je ne lai pas eu et je ne suis même pas sure qu'au fond mon inscription ai bien été enregistré vu que je n'ai reçu aucun mail XD M'enfin, je vais d'abord lire les Grey qui sont dans ma PAL avant de décider si je lirai celui-ci ou non :)
RépondreSupprimerBisous