Chronique Le Protectorat de l'Ombrelle, tome 1: Sans Ames de Gail Carriger

Première participation à une Lecture Commune (LC) et notre amie Pando’ a eu la judicieuse idée de choisir le roman Le Protectorat de l’Ombrelle, tome 1 : Sans Âmes écrit par Gail Carriger. Pourquoi je dis judicieuse idée ? Tout simplement parce que ce livre est dans ma bibliothèque depuis plusieurs mois et que cette LC m’a enfin permis de l’en sortir. J’ai ainsi pu savourer un véritable chef d’œuvre piquant et bourré d’humour, donc merci à Pando’, sinon je serais passée encore quelques mois à côté d’un gros, gros coup de cœur.

Londres, époque victorienne, les créatures de la nuit ont enfin leur place dans la société. Alexia Tarabotti, vieille fille de 26 ans, se fait attaquer par un vampire lors d’une réception. Cet odieux vampire n’a même pas pris la peine de se présenter à Miss Tarabotti avant de se jeter sur elle comme un vautour. Alexia n’a pas d’autre choix que de se défendre et le tue accidentellement avec son ombrelle et son pic à cheveux. Mais comment expliquer cet incident pour le moins invraisemblable ? Lord Maccon, le loup-garou de Londres est dépêché sur place pour démêler cette affaire. Mais ses antécédents avec Miss Tarabotti ne sont pas pour jouer en faveur de la vieille fille. Tous la croient responsable jusqu’à ce qu’Alexia se fasse enlever. Mais que se trame-t-il réellement dans la haute société Londonienne ?

Je suis entrée dans cette histoire sans difficultés. M’imprégner de l’environnement s’est fait de façon très naturelle et quel régal ! Je me suis retrouvée dans les rues de Londres du XIXe siècle en compagnie d’une vieille fille complètement délurée. Ombrelle, robe en mousseline, gants de soie et j’en passe, m’ont transportée en pleine époque victorienne, on pourrait croire de prime abords qu’il s’agit d’un roman historique mais il n’en est rien, Vampire et Loup-Garou ont investi la couronne. L’histoire est parfaitement menée et je ne vous cache pas que la touche « So British » m’a vraiment permis d’apprécier ce roman Bit Lit, car il apporte indubitablement un renouveau à ce genre littéraire très en vogue depuis plusieurs années à présent, et ça, ça fait du bien ! L’autre nouveauté vient du fait que Gail Carriger a su apporter à son récit une nouvelle sorte de « créature », si je puis dire, avec les Paranatuelle qui sont des boucliers face aux créatures, tel que les loups garou et autres vampires. Ces Paranaturelle ont le pouvoir de contrer la magie des êtres de la nuit du fait qu’ils ne possèdent pas d’âmes et leur rendent ainsi leur humanité grâce à un simple contact. Un seul Paranaturelle est présent dans ce premier opus, je vous laisse le loisir de le découvrir.

Alexia Tarabotti est un personnage que j’ai particulièrement apprécié. Non conformiste, une langue bien pendue, une répartie à toute épreuve bref un personnage que j’ai trouvé particulièrement moderne pour son époque. Lord Maccon m’a enfin réconcilié avec les loups-garous, d’ordinaire je ne suis pas friande de ce genre de créature mais pour le coup, Lord Maccon m’a séduite. Son petit côté bourru, ses dialogues savoureux avec Alexia m’ont vraiment fait sourire à plusieurs reprises et aussi sa façon d’agir qui le rend vraiment séduisant. D’autres personnages m’ont beaucoup plu notamment le vampire Lord Akeldama qui est pour le moins excentrique et qui apporte de la bonne humeur au récit, le professeur Lyall, le Bêta de Lord Maccon, qui est l’érudit de l’histoire et sur qui Alexia peut compter, est tout aussi intéressant que les autres protagonistes.

Le style Gail Carriger est particulier, décalé et colle parfaitement avec l’environnement et l’époque. Le récit est pourvu de descriptions très imagées, il est donc très facile de s’immerger dans l’Angleterre du XIXe siècle. Bref un premier roman particulièrement réussi et qui donne envie de découvrir la suite mais aussi les futurs projets de madame Carriger.

En conclusion, un vrai coup de cœur pour ce super roman, j’ai passé un agréable moment en compagnie d’Alexia Tarabotti. Il me tarde de découvrir la suite, Sans Forme dont la sortie est prévue pour Novembre 2011. D’ici là, laissez vous tenter, vous allez adorer le style pour le moins décapant de ce premier opus. Je vous souhaite à tous une agréable découverte. 

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