dimanche 23 janvier 2011

Chronique Bal de Givre à New York



J’avais quelques préjugés lors de la sortie de Bal de Givre à New York, l’illustration (très belle soit dit en passant) ainsi que la 4e de couverture m’avait quelque peu refroidie mais les nombreuses critiques que j’ai pu lire, de-ci de-là, sur la toile, ont su retenir mon attention et je ne regrette pas un seul instant de m’être aventurée dans les rues enneigées de New York.

Il est difficile de parler de ce livre sans en dévoiler la magie et le mystère qui l’entoure. On suit l’histoire d’Anna, jeune fille âgée de dix sept ans qui, suite à un accident, a perdu la mémoire. On avance à tâtons, tout comme l’héroïne, dans un New York futuriste très bien détaillé et complètement réaliste. Puis l’amour prend le dessus, bien que Le Masque, un homme étrange rôde dans les rues de New York à la recherche de sa nouvelle proie et il semblerait qu’il ait jeté son dévolu sur Anna. A la recherche des souvenirs d’Anna, au fil des pages, l’ambiance devient de plus en plus glaciale en même temps que l’hiver s’installe sur New York, le rêve du début, sa rencontre avec Wynter Seth-Smith, la traque du Masque, tout devient cauchemardesque.  Qui du Masque ou de l’amoureux d'Anna dit la vérité ? A qui Anna doit elle faire confiance ? Tout est trouble et dangereux, et, tout comme Anna, le lecteur se sent perdu, jusqu’à ce que la fin se révèle et quelle fin magistrale. J’aime ce genre de livre où, du début à la fin, le lecteur fait fausse route, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas refermé un livre en lâchant un « Waouh » de satisfaction. Une fois le livre terminé, j’ai médité plusieurs minutes complètement abasourdie, un vrai bonheur…

Lorsqu’on ouvre Bal de Givre à New York, on ne se plonge pas dans un simple roman, on se plonge dans un véritable rêve où tout est magique. Les buildings se font transparents, la pluie devient une symphonie lorsqu’elle tombe sur la verrière qui protège Central Park et les ponts se transforment en véritables œuvres d’arts. Même les personnages sont tous intéressants, aussi bien le majordome manchot télékinésiste que la SDF complètement cinglée qui tombe toujours sur Anna. Bref, Bal de Givre à New York fut un vrai bonheur de lecture mais surtout une véritable révélation littéraire  pour se début d’année 2011.

Fabrice Colin n’est pas qu’un écrivain talentueux, c’est aussi un magicien et un véritable illusionniste. Sa plume est légère et fluide, ses mots sont semblables à une caresse. Les sonnets de Shakespeare dont l’auteur se sert pour étoffer le mystère qui entour Le Masque ajoute un peu plus de magie poétique au roman.  J’ai carrément été ensorcelée lorsque j’ai ouvert ce livre, impossible pour moi de le refermer avant d’avoir atteint la dernière page.

Même si ce livre est classé jeunesse, en raison de l’histoire d’amour qui est tout de même au centre du roman, ce livre est vraiment destiné à tous lecteurs. Donc, jeunes, vieux, moins vieux, entrez dans la danse énigmatique de Bal de Givre à New York, laissez-vous bercer par cette valse, vous en ressortirez complètement anesthésié…



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2 commentaires:

  1. Waouh, quelle chronique, je suis impressionnée :)
    Et tu as raison, cet effet de faire fausse route, et aussi d'avancer à tâtons sont superbes !

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  2. Merci beaucoup pour ton message Livrement, il faut dire que ce livre m'a vraiment inspiré pour écrire ma chronique :)

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